janvier, 2022 | La couleur nécessaire

Après une petite pause créative, la couleur nécessaire et ses amers revient vous faire rêver et vous raconter des histoires de mers en peinture où se mélange le figuratif, les photos et les couleurs des signaux.

Je vous laisse découvrir les phares et balises du raz de Sein en Bretagne, en Finistère au cap Sizun.

Cherchez l’intrus, un chien se balade métaphore des lieux dits en mer. Tout en bas, une peinture du port de Pianottoli – Caldarello en Corse du sud, où j’ai effectué une saison à la capitainerie sous le soleil continu et la sécheresse accompagnée de ses restrictions d’eau. Une heure d’eau le matin, une heure d’eau le soir. Nous avons du faire venir de l’eau par conteneur car il n’y en avait plus du tout au village. L’eau a été fermé dans tous le village pour une journée, tellement elle devenu rare.

Lors de cette saison, j’ai remarqué que les personnes qui louent des voiliers et des catamarans, ou bien vivent sur leur voilier comme en camping ou comme dans leur appartement, usent et abusent de l’eau comme d’un puits inépuisable. Mais ce n’est pas le cas. Ils venaient tous acheter de l’eau alors que les ordres étaient clairs : de l’eau que pour ceux qui dorment au port. Rationnement oblige.

Les plaisanciers n’étaient guère content. Comment peut-on en effet refuser de l’eau ? Comment refuser à ceux qui remplissent leur cuves toutes les semaines comme le gasoil. Mais quand il n’y a plus d’eau, il n’y en a plus et vous aurez beau hurler, attaquer, gratter la terre de vos doigts, si le puits est vide, reste les bouteille de Volvic ou de Saint Georges au Spar ou l’eau de mer si vous avez l’outil nécessaire pour en extraire le sel.

Le puits est vide, le puits est vide, le puits est vide.

Il y a eu des tempêtes et de fortes pluies dans le Nord de la Corse à Bastia. Dans le centre à Ajaccio ou à Porto Vecchio dans le sud. Mais nous, en baie de Figari, nous étions comme sous un parapluie qui éloigne la pluie du port et du village. Nous avons eu 50°C et le vent chaud et brûlant de Libye, nous avons eu le sable brûlant, la mer chaude qui ne rafraichit pas, la chaleur écrasante.

Moi qui habituellement habite en Normandie sous un ciel gris et de la pluie continue, mettant une polaire en plein mois d’aout, le contraste fut assez nourrissant et saisissant. Six mois sans voir la pluie. Six mois.

Prenez soin de l’eau. L’eau c’est la vie. Ne remplissez pas le seau d’eau jusqu’en haut pour laver au sol, ni l’évier pour faire la vaisselle, ne restez pas « une heure » sous la douche, ne laissez pas couler l’eau à l’infini pour faire la vaisselle.

De toute petites choses pour l’économiser. Surtout en mer. Imaginez vous dans le Pacifique, vous devez tenir trois semaines au moins avec vos réserves.

A Paris , les animateurs font des batailles d’eau avec les enfants du centre aérés et ils sont mécontent si on leur annonce que l’eau devient rare. « Oh mais juste une fois ». Oui mais combien de bouteille remplies pour se les jeter à la figure pour jouer, même pas seulement pour se rafraichir.

Restons sot et éloignons la raison et quand il n’y aura plus d’eau, ce sera trop tard…