L’Inde et l’Asie
Sur toutes les côtes l’on retrouve en fait la même base pour les voilures. Les gréements suite aux migrations se ressemblent, s’imitent, se copient. L’on retrouvent ainsi les voiles tiercées, les voiles carrées, les tiercées à vergue apiquées, les voiles latines, les voiles océaniennes avec des caractéristiques communes en tout lieu chrorographique.
Sur la côté Ouest de l’Inde on peut contempler la voile de lougre indienne à mi chemin entre la voile au tiers et la voile latine arabe.
Aux Maldives l’on peut observer les voiles en natte, de lougre ressemblant à nos voiles carrées mais amurées autrement. Contrairement à la voile indienne il n’y a pas de vergue inférieure. Rectangulaire elle ressemble aussi à la voile de misaine.
A Ceylan et sur la côte Est de l’Inde, mais aussi à Pndichery , à Madras, sur la côte du Coromandel l’on croise le Kathu-Maram que l’on a traduit phonétiquement par catamaran et qui signifie « troncs d’arbres liés ».
Ce principe se retrouve aux Marquises et jusqu’au Brésil. Les voiles sont des voiles de lougres indiennes en coton, des voiles de lougres indonésiennes et encore des voiles latines.
Et puis en Inde il y a un bateau au nom très rigolo qui s’appelle le « Kalla Dhoni » que l’on traduit par le bateau voleur parce qu’il est très rapide. Trois mâts: mât de misaine à l’avant incliné comme un beaupré, mât vertical au centre et mât d’artimon à l’arrière. Ses voiles sont de type lougre et d’un envergure telle que l’on avait installé une sorte de planche de rappel pour l’équipage si le bateau gîtait de trop.
Sur la côte orientales les matériaux utilisés sont de la natte et du bambou, les assemblages des laizes des voilures sont en forme de voiles de jonques.
L’assemblage est réalisé avec des pans horizontaux construit à partir de lattes de bambou qui permettent de réduire progressivement et facilement les voiles en jouant avec une matière à la fois flexible et raide.
Les Chinois innovent avec l’invention de la patte d’oie qui permet d’orienter chaque latte sur toute sa hauteur pour lui éviter de déverser. Les mâts sont souples et non haubanés sauf pour les grosses unités de commerce. A ce propos, un haubanage latéral en tête de mât voit le jour à Macao et Hong Kong. Les Chinois préfèrent aussi la multiplication des mât à l’agrandissement du gréement.